Étiquetage alimentaire: la vaste supercherie de l’étude en « conditions réelles d’achat »

Une étude en « conditions réelles d’achat » a été lancée par le Ministère de la santé pour comparer 4 systèmes d’étiquetage alimentaire dans 10 supermarchés, sous la houlette d’un comité de pilotage et d’un comité scientifique illégitimes. Une initiative lancée sous la pression et organisée par les industriels de l’agroalimentaire mais qui doit être abandonnée comme nous le demandons dans cette pétition qui a déjà récolté plus de 230 000 signatures.

En effet, cette étude comparative est illégitime et organisée dans des conditions désastreuses comme le montre un article du Monde de ce mercredi 5 octobre.

Réaction de Michèle Rivasi, députée écologiste au Parlement européen :

« Le Comité de pilotage et le comité scientifique qui supervisent l’étude en conditions réelles sont truffé de conflits d’intérêts. Le co-Président du comité de pilotage n’est autre que Christian Babusiaux qui est aussi président du Fonds français pour l’alimentation et la santé (FFAS), un fonds financé par les géants de l’agroalimentaire quand d’autres membres de ce même comité sont tout simplement des représentants de l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) ouvertement opposée au logo cinq couleurs. Quant au comité scientifique, le journal Le Monde estime que 6 des 10 membres sont en conflits d’intérêts.

Cette étude comparée est illégitime puisque des études indépendantes ont déjà été réalisées et ont montré la supériorité du logo cinq couleurs. C’est le cas d’une étude publiée dans la revue Nutrients en août 2015 sur 14 230 adultes pour comparer l’efficacité de quatre étiquetages nutritionnels différents qui a clairement montré que le logo cinq couleurs est « le mieux compris chez l’ensemble des individus.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) ont tiré les mêmes conclusions en 2015.
Cette nouvelle étude n’est donc qu’une vaste supercherie organisée par l’industrie agroalimentaire avec la complicité du Ministère de la santé et elle doit être abandonnée.

L’article du Monde d’aujourd’hui révèle en plus que de nombreux produits ne sont toujours pas étiquetés dans les magasins choisis pour l’expérimentation. Nous avons assez perdu de temps sur ce dossier. Il faut maintenant au plus vite mettre en place le logo cinq-couleurs ».

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Par Michèle Rivasi

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