Dépêche AFP – Réactions politiques au bonus du patron de Sanofi

Agence France Presse
23 Février 2015 18:41

Voici des réactions politiques lundi après l’annonce de l’octroi d’un bonus de 4 millions d’euros au nouveau patron du groupe pharmaceutique français Sanofi, Olivier Brandicourt:

– Parti communiste français: « Le laboratoire pharmaceutique a prévu une rémunération fixe annuelle brute de 1,2 million d’euros et un complément de bienvenue, +un golden hello+, de 4 millions d’euros. Cette décision est purement scandaleuse. Sanofi a supprimé 5.000 emplois en 6 ans et bénéficié d’un CICE de 11 millions d’euros en 2013 et 16 millions d’euros en 2014. C’est un détournement direct d’argent public. Les grands dirigeants des entreprises se distribuent des milliards de dividendes et autres +cadeaux+ et réclament toujours plus de baisse de cotisations et de pression sur les salaires. Que fait le gouvernement face à un nouveau scandale de plus dans le feuilleton des rémunérations des grand patrons ? Rien, à part user du ministère de la parole pour juger  » incompréhensible  » le bonus du nouveau patron du groupe pharmaceutique français Sanofi-Aventis » (communiqué).

– Mouvement des jeunes socialistes (MJS): « Une nouvelle fois un bonus indécent accordé au nouveau patron de Sanofi démontre la nécessité de légiférer pour interdire les bonus et encadrer les salaires. Il est inacceptable de voir un groupe qui a supprimé 4.000 emplois depuis 2009 se permettre d’offrir un cadeau de +bienvenue+ de 4 millions d’euros à son tout nouveau patron. (…) En 2013 déjà, les Jeunes socialistes avaient interpellé le gouvernement pour l’encourager à faire le choix de règles contraignantes en matière de rémunération des dirigeants d’entreprises privées. A l’époque, le gouvernement avait préféré faire confiance à une +autorégulation exigeante+ des entreprises, dont on voit bien aujourd’hui qu’elle est inexistante » (communiqué).

– Michèle Rivasi, eurodéputée EELV: « Cette rémunération est indécente dans un secteur où le profit devrait être exclu : la santé n’étant pas une marchandise mais un Bien commun. Celle-ci est en partie payée par les contribuables français qui contribuent via la Sécurité sociale à entretenir les profits d’un secteur ayant fait main basse sur notre santé où la confusion des intérêts publics et privés règne en maître. Alors que foisonnent les scandales liés au prix prohibitif du médicament et aux médicaments poisons, cette rémunération est un véritable scandale qui renforce notre détermination à lutter contre l’emprise de l’industrie pharmaceutique sur les politiques publiques d’accès aux soins pour tous » (communiqué).

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Par Michèle Rivasi

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