Coup d’arrêt aux forages pétroliers en Guyane: bonne nouvelle!

Les parlementaires écologistes Aline Archimbaud (Sénatrice de Seine-Saint-Denis) et Michele Rivasi (Député européenne du Grand Sud Est) se félicitent du coup d’arrêt donné aux forages de Shell en Guyane.

Michèle Rivasi – particulièrement impliquée sur le dossier ‘offshore’ au Parlement Européen depuis la catastrophe de DeepWater horizon il y a deux ans – avait notamment essayé d’obtenir un moratoire sur les forages offshores, en vain. Depuis, elle milite pour le conditionnement de l’octroi des licences d’exploration/exploitation à l’établissement d’évaluations d’impact environnemental, de plans de secours sérieux et de garanties financières suffisantes pour réparer le dommage humain et écologique (1): «La fusion de l’Energie et de l’Ecologie au sein du ministère de Mme Bricq démontre aujourd’hui tout son intérêt. Le sérieux de cette décision ministérielle est un signal fort lancé aux opérateurs, et notamment aux entreprises intéressées par les gaz de schiste en France. Alors que les énergies renouvelables gagnent chaque jour en compétitivité, le lobby des énergies fossiles cherche à entretenir notre dépendance néfaste aux énergies du passé…allant jusqu’à épuiser les dernières gouttes de pétrole en forant toujours plus profond, et en augmentant les risques. Après les zones écologiquement sensibles de la Guyane, Shell a déjà prévu d’aller forer en Arctique – au sein d’un écosystème aussi fragile qu’inconnu – profitant ainsi de la libération des glaces due au réchauffement climatique: quel cynisme!».

Aline Archimbaud est quant à elle membre de la Délégation Sénatoriale à l’outre mer, depuis sa création en novembre 2011, qui a récemment procédé à une série d’auditions concernant la possibilité d’exploiter le pétrole en mer. Elle avait appelé il y a quelques jours à la mise en place d’une concertation avec la population locale. En accord avec Guyane Ecologie, elle estimait en effet que « les garanties de sécurité de l’exploration n’étaient absolument pas réunies » et qu’« il est important de rappeler que le pétrole n’est pas l’énergie du futur. Il faut avant tout mettre en avant le fort potentiel de la Guyane en énergies renouvelables : biomasse, solaire, éolien, etc. et consacrer une part importante des investissements à ces secteurs. Par ailleurs, il faut faire preuve de la plus grande vigilance face au miroir aux alouettes que constituent de potentielles retombées fiscales. En cas d’accident lors du forage, le coût en terme de catastrophe écologique, économique et sociale serait incalculable…».

Se réjouissant de l’intervention de la Ministre de l’Ecologie Nicole Bricq sur ce sujet, Michele Rivasi, Aline Archimbaud et leurs collègues écologistes seront particulièrement attentifs à la refonte du code minier français qui devrait être entreprise au cours de l’été.

(1) un projet de règlement européen sur les plateformes offshore est actuellement en discussion au Parlement européen, Michèle RIVASI en est co-rapporteur.

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Par Michèle Rivasi

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