Conférence environnementale : François Hollande reprend en main la stratégie énergétique française

Le discours de François Hollande à l’ouverture de la deuxième conférence environnementale était particulièrement axé sur la transition énergétique, une manière responsable de répondre aux interrogations et doutes des écologistes.

Pour Michèle RIVASI, députée européenne EELV, le discours du Président de la République se voulait fédérateur, une nécessité en temps de crises : « François Hollande a bien saisi la dimension collective de la transition énergétique, je crois même qu’il compte marquer son mandat en s’investissant dans une mission qui donnera une nouvelle orientation à un pays jusque-là sclérosé sur les questions d’énergie. Par ailleurs, le discours et les engagements n’ont pas changé, ce qui est rassurant et démontre que les gages offerts aux écologistes ne sont pas que des paroles. Mais voilà, il faudra attendre l’inscription dans la loi de ces engagements pour que l’on cesse de se demander ce qu’on fait dans ce gouvernement».

« La vision stratégique de long terme avec des objectifs à 2030 et 2050 va dans le bon sens, les engagements énoncés correspondent à nos attentes. Cependant, nous ne pouvons nous satisfaire d’attendre, voire de craindre que tout cela soit détricoté par une nouvelle majorité à l’avenir. C’est pourquoi nous attendons des propositions d’urgence pour soutenir le développement des énergies renouvelables tout comme le nucléaire a été subventionné pendant les 50 dernières années. Le chantier de la rénovation thermique est gigantesque, mais il n’y a pas que celui-là pour créer de l’emploi, de la valeur pour notre pays. Actuellement, la France est en passe de rater ses objectifs de production d’énergies renouvelables à l’horizon 2020, le gouvernement doit écouter les responsables de ces filières d’avenir ».

« Par contre, j’ai beaucoup apprécié que le Président insiste sur le fait qu’il fallait donner les moyens à l’État de fermer des réacteurs nucléaires pour des questions de respect de la politique énergétique. Cette inscription dans la loi permettra à l’État de reprendre la main sur la politique énergétique et ne plus céder au chantage du lobby nucléaire. Nous avons besoin de cela pour nous assurer que Fessenheim soit bien fermée ».

« Pour finir, je reste déçue que la santé environnementale n’ait pas été évoquée. Toute production/consommation d’énergie a un impact sur la santé. Il faut arbitrer nos choix énergétiques en fonction des risques sanitaires qu’ils supposent. C’est pour cette raison que nous resterons fermement opposés aux gaz de schiste, mais aussi et surtout au diesel qui fait payer à la France et aux Français un lourd tribut économique et sanitaire ».

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Par Michèle Rivasi

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