Conférence environnementale : éviter la grand-messe, exiger des actes !

 

La Conférence environnementale des 27 et 28 novembre représente un enjeu majeur pour remettre l’urgence écologique au cœur de l’intervention publique et entamer la transition énergétique.
Un an avant la COP21 et après une première moitié de mandat où l’écologie a été reléguée et les promesses de 2012 oubliées (de la fermeture de Fessenheim à l’enterrement de l’écotaxe), cette conférence est l’occasion pour le gouvernement de placer l’écologie au cœur de son action, en répondant enfin aux attentes des citoyens pour améliorer leur qualité et leur cadre de vie.
Je participerai comme invitée à la table-ronde sur la santé environnement.
Je souhaite proposer diverses modifications législatives et projets pour faire face à la crise sanitaire qui touche la France avec l’explosion des maladies chroniques non infectieuses liées à la pollution de l’air notamment.

Je souhaite aussi la prise en compte de la santé environnementale dans les politiques de prévention proposées par la future loi santé qui sera débattue à la rentrée et la prise en compte de la santé environnementale dans le portefeuille du ministère de la santé.
Je souhaite également que le gouvernement :
• développe la recherche sur les maladies environnementales et sur les maladies émergentes ainsi que la phagothérapie pour faire face à la résistance aux antibiotiques.
• Mette en place des « zones blanches » dans chaque région pour les électrohypersensibles.
• Lutte contre les substances chimiques dans divers secteurs : jouet, textile, cosmétique, agro-alimentaire…
• Rompre avec les campagnes de vaccination obligatoire
Je me bats aussi depuis des années pour reconnaître le statut de lanceur d’alerte. Les principales révélations de scandales sanitaires (de la vache folle au Médiator) viennent de ces héros ordinaires qui ont pris des risques insensés au péril de leur carrière pour éviter la continuation de drames humains.
D’autre part, le principe de précaution (de portée constitutionnelle) doit être réaffirmé face aux attaques et aux dévoiements répétés de la droite et de Nicolas Sarkozy en particulier. Il s’agit d’un principe de progrès et d’innovation appelant au renforcement de l’expertise scientifique dans les zones d’incertitudes.
Enfin, les écologistes attendent l’abandon officiel des grands projets inutiles et écologiquement insoutenables fleurissant partout en France de l’aéroport de Notre Dame des Landes, au barrage de Sivens en passant par le scandaleux projet du Lyon-Turin, le projet Eon de biomasse de Gardanne qui menace la forêt méditerranéenne, le Center Parc de l’Isère, l’OIN de la Plaine du Var…
Cette conférence environnementale doit être celle des mesures concrètes et non des effets d’annonce dans le cadre d’une grand-messe annuelle avec clause de revoyure. La crise écologique ne laisse plus de place aux occasions manquées.

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Par Michèle Rivasi

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