Anti-vaccin, non. Vaccin-critique, oui.

Les campagnes de vaccination suscitent de nombreux débats en France et dans le reste de l’Europe. J’ai pris ma part dans ces débats et je tiens, par ce billet, à mettre à disposition auprès de toutes et tous ma position concernant les vaccins.

La France est l’un des seuls pays de l’ouest de l’Europe à avoir rendu le vaccin DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite) obligatoire. Concernant 15 types de vaccins différents, 15 pays (sur les 29 listés: UE + Islande) recommandent la vaccination sans pour autant la rendre obligatoire: Autriche, Chypre, Danemark, Estonie, Finlande, Allemagne, Islande , Irlande, Lithuanie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède, Royaume-Uni. Ce sont les données officielles du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

M’inscrivant dans la logique du Haut Conseil de la Santé publique, qui déclare que le « maintien ou non de l’obligation vaccinale en population générale relève d’un choix sociétal méritant un débat que les autorités doivent d’organiser », j’estime que la vaccination ne devrait pas être obligatoire dans la mesure où l’obligation vaccinale ne signifie pas forcément que la population sera mieux couverte que dans un pays où le vaccin est seulement recommandé.
J’en veux pour preuve les chiffres de l’organisation mondiale de la santé (OMS) de 2013 sur le taux de couverture vaccinale concernant la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. Alors que dans des pays comme la Finlande, la Suède, les Pays-Bas et Chypre aucun de ces vaccins n’est obligatoire (seulement recommandé), les taux de couverture de la population atteignent respectivement 98, 98, 97et 99%.
Dans le même temps, des États où ces trois vaccins sont obligatoires comme en Slovénie ou en Lettonie ne couvrent que 95% de leur population. Quant à l’Italie, où les vaccins contre la diphtérie et le tétanos sont obligatoires, le taux de couverture ne dépasse pas 97%.
Bien sûr, des exemples contraires pourront être mis en avant, et ils existent, mais les cas mentionnés ci-dessus montrent que l’obligation n’est pas la panacée. En ce qui me concerne, je suis partisane de la recommandation raisonnée et objective en dehors de toute influence des industriels comme je vais l’expliquer plus loin.

Le jackpot des labos
Pour revenir au cas du vaccin DTP, il n’est plus commercialisé depuis 2008 en France sous sa forme simple, ce qui oblige les parents qui font vacciner leurs enfants à les immuniser contre le DTP et d’autres maladies en même temps, alors même que les vaccins traitant ces maladies ne sont pas obligatoires.

Jusqu’il y a peu, les parents pouvaient encore choisir entre :
– le tétravalent (qui protège contre quatre maladies : DTP + coqueluche) avec le Tétravac de Sanofi et l’Infanrix-Tetra de GSK
– le pentavalent (qui immunise contre DTP + coqueluche + haemophilus influenzae de type B (Hib), maladie respiratoire contagieuse qui peut causer des méningites) avec le Pentavax de Sanofi et l’InfanrixQuinta de GSK
– l’hexavalent (qui traite les 5 maladies mentionnées ci-dessus + l’hépatite B) Avec l’Infanrix Hexa de GSK.

Cependant la pénurie s’est aggravée puisque le tétravalent et le pentavalent ne sont plus disponibles non plus et qu’il ne reste plus que l’hexavalent à disposition.

Les laboratoires Sanofi et GSK qui produisent ces vaccins expliquent la pénurie du fait d’une forte demande mondiale mais les faits sont troublants.
Si cette demande est si forte, pourquoi la pénurie ne concerne-t-elle pas aussi l’hexavalent ? Et comment se fait-il que les deux laboratoires qui produisent ses vaccins soient en rupture de stock au même moment ? Ces éléments ne font qu’éveiller les soupçons. Il ne faut donc pas inverser les rôles en affirmant que les voix comme la mienne qui s’élèvent pour critiquer la politique vaccinale actuellement en place jettent le trouble et représentent une menace pour la santé publique en détournant les Français des vaccins obligatoires. S’il y a bien des responsables de la défiance qui monte, ce sont GSK et Sanofi, qui empêchent par leurs pratiques, l’accès aux seuls vaccins obligatoires.

En outre, en 2014, Sanofi avait mis à disposition un kit spécial qui combine le DT-Vax et l’Immovax polio mais même ce kit est maintenant introuvable. Sanofi propose donc actuellement un substitut qui était normalement destiné au marché nord-américain et qui contient un dérivé de mercure. Il est distribué directement aux médecins car sa commercialisation n’est même pas autorisée en pharmacie…

Cette pénurie est tout à fait scandaleuse dans la mesure où elle profite indéniablement aux laboratoires. Avant 2008, le vaccin DTP ne coûtait que 7 euros, quant aux vaccins tétravalents et pentavalents ils coûtent respectivement 14 et 26 euros pendant que l’hexavalent, le seul encore disponible, frise les 40 euros. C’est le jackpot pour les entreprises du médicament.

Scléroses en plaques, myofasciites et le cas alarmant du Gardasil
Par leurs pratiques, les laboratoires forcent donc les patients à se faire vacciner avec l’hexavalent qui immunise aussi contre l’hépatite B alors même que le vaccin contre cette maladie est très controversé.
En effet, en 2009, le laboratoire GSK a été reconnu « entièrement responsable » de la sclérose en plaques d’une adolescente après sa vaccination contre l’hépatite B. Et en août 2014, l’État français a dû indemniser une infirmière à hauteur de 2.4 millions d’euros pour la même raison.
Même si l’OMS ne parle que de « coïncidences », une publication scientifique du pédiatre Dominique Le Houézec a montré en 2014 une corrélation entre le nombre de vaccinations contre l’hépatite B et les cas de scléroses en plaques déclarées à la pharmacovigilance en France.
Malgré ces éléments alarmants, le professeur le Houézec indiquait il y a peu au magazine Basta! qu’« il n’y a plus de recherches sur le sujet. »

Concernant l’aluminium dans les vaccins, je défends l’idée qu’il soit possible de recourir au vaccin DTP sans que le vaccin ne contienne cette substance, comme c’était le cas auparavant. En 1998, le professeur Romain Gherardi a montré que les adjuvants d’aluminium utilisés dans les vaccins persistent dans l’organisme et provoquent très probablement la myofasciite à macrophages, une maladie qui cause un épuisement chronique, des douleurs articulaires ou encore des complications neuro-cognitives. Ces travaux ont été soutenus par l’immunologiste israélien Yehuda Shoenfeld.
Il s’avère qu’un vaccin DTP sans adjuvant aluminique était disponible sur le marché jusqu’en 2008 mais qu’il en a été retiré par Sanofi. Encore une pratique douteuse de la part de ce laboratoire accusé par l’Association Entraides des malades de myofasciite à macrophages (E3M) de vouloir se débarrasser des vaccins non rentables pour se concentrer sur ceux qui rapportent le plus. La lumière devra aussi être faite sur ces soupçons.

Sur le cas du vaccin Gardasil, commercialisé par Merck aux États-Unis et par Sanofi en Europe, et qui vise à protéger contre le papillomavirus humain, un virus qui peut provoquer le cancer du col de l’utérus, le lien entre les symptômes d’une adolescente victime d’une attaque cérébrale et la vaccination a été établi par la Commission de conciliation et d’indemnisation de l’Oniam (l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux) sur le fondement d’une enquête menée par des neurologues.
Dans le documentaire de Romain Icard, « Médicaments sous influences » (2014), Diane Harper, une professeure de médecine qui a participé aux essais cliniques sur le Gardasil, affirme que l’agence américaine du médicament (FDA) a obligé Merck à suivre 3 000 femmes pendant dix ans mais, qu’après huit ans de procédure, Merck ne suivait plus que 500 de ces 3000 femmes. Qu’est-il advenu des 2 500 autres ? Quelles ont été les effets du Gardasil sur leur santé ? On ne le saura pas. Mais le laboratoire Merck est ravi de nous informer que tout va bien pour les 500 femmes encore suivies.

Dans tous les cas, de multiples plaintes ont été déposées par des parents après que leur fille a été vaccinée au Gardasil et des cas de décès ont été notifiés. Au lieu d’inquiéter les autorités françaises, ces cas n’empêchent pas le Président Hollande de continuer à promouvoir aveuglément le Gardasil.

Conflits d’intérêts, encore et toujours
En outre, des doutes persistent sur l’objectivité des experts qui promeuvent sans relâche la vaccination.
Une des expertes du Comité technique des vaccinations (la commission spécialisée chargée d’élaborer la stratégie nationale de vaccination pour le compte du Ministère de la santé, CTV) a réalisé des essais cliniques pour le compte de Sanofi. Et que dire de Daniel Floret, le président du CTV, qui entretient des liens pour le moins ambigus avec l’industrie pharmaceutique ? En effet, M. Floret a réalisé des études pour le compte du laboratoire Bio Mérieux, partenaire de…Sanofi.
Ces liens ne devraient pas être tolérés et éveillent la suspicion sur l’impartialité des experts du CTV. Leur conception de ce qu’est un conflit d’intérêts est bien trop étroite puisque Daniel Floret estime qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter lorsqu’un expert du CTV qui a travaillé pour Sanofi sur un produit A rend un avis sur un produit B de ce même Sanofi tant que l’expert n’a pas travaillé sur ce produit B en question…
De même, la composition de l’Agence du médicament lors de l’évaluation du Gardasil pose de nombreuses questions dans la mesure où certains experts avaient des liens avérés avec le décidément toujours inévitable laboratoire pharmaceutique Sanofi.

Ainsi, je réaffirme ici de vive voix que je ne m’oppose pas à la vaccination, mais pour autant, elle ne devrait pas être obligatoire et devrait s’inscrire dans la logique de l’application du principe de précaution. Le recours raisonné et individualisé à la vaccination me semble aussi être une piste intéressante à suivre. Comme l´ont montré récemment les travaux de la Professeure Dominique Eraud, de nombreux patients sont encore immunisés contre l´hépatite B ou le tétanos alors même qu´ils ont dépassé leur date de rappel et ceci ne doit pas être ignoré. En outre, les patients devraient avoir le droit à l’accès au vaccin DTP sans aluminium et sans mercure et ne devraient pas se retrouver dans la situation actuelle qui les obligent à se faire vacciner contre l’hépatite B alors que ce vaccin n’est pas obligatoire et qu’il est suspect. Quant au Gardasil, il devrait être évité au profit du frottis. Et j’ajoute à ceci que les laboratoires pharmaceutiques devraient rendre des comptes sur les pénuries qu’ils occasionnent actuellement.

Les autorités nationales et les laboratoires pharmaceutiques qui ne cessent de répéter que le discours critique vis-à-vis de la politique vaccinale est irresponsable ne manquent pas de toupet. Par les conflits d’intérêts, le manque de recherches sérieuses et l’optimisme aveuglé et/ou aveuglant qu’ils nous donnent à voir, certains experts et laboratoires pharmaceutiques sont en fait les premiers responsables des théories conspirationnistes qui circulent sur internet.

Ici, comme dans tous les domaines, et comme je l’ai toujours défendu, le principe de précaution et la transparence doivent prévaloir et les autorités sanitaires devraient être en mesure de recommander des vaccins de manière objective!

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Par Michèle Rivasi

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