Gaz à Rouen: les écologistes dénoncent « une usine à risque au coeur de la ville » (Le Parisien avec AFP)

Europe écologie les Verts (EELV) a dénoncé mardi la présence d’une « usine à risque » au coeur d’une ville après l’incident qui a conduit lundi à un dégagement à Rouen de mercaptan, un gaz malodorant mais pas toxique, selon les autorités, provenant du fabricant d’additifs pour lubrifiants Lubrizol.

« On ne peut négliger l’extrême fragilité des sites industriels en zone urbaine où un accident peut survenir à tout moment », a affirmé Jean-Michel Bérégovoy, conseiller municipal EELV de Rouen.

Il vise directement cette usine qui est classée Seveso 2 (seuil haut) et est située au bord de la Seine, à environ deux kilomètres, à vol d’oiseau, de la cathédrale de Rouen.

EELV a par ailleurs regretté la communication « a minima » de l’entreprise. « Les habitants de l’agglomération doivent légitimement être informés, en toute transparence, des conséquences d’une fuite de gaz qui se propage sur l’ensemble de l’agglomération en quelques heures et qui atteint rapidement Paris et sa région », a demandé Pascal Magoarou, vice-président EELV de la communauté d’agglomération de Rouen.

Pour Michèle Rivasi, députée européenne EELV, les autorités ont failli dans l’application du principe de précaution. « Je suis d’accord avec le fait qu’il ne faut pas provoquer des mouvements de panique injustifiés mais il faut aussi et surtout protéger les personnes les plus sensibles, et notamment celles souffrant d’affections respiratoires et cutanées chroniques pour qui ce genre d’expositions temporaires est un véritable calvaire », a-t-elle affirmé dans un communiqué.

Les émanations ont commencé lundi matin à la suite d’une fuite de mercaptan au sein de cette usine de fabrication d’additifs pour lubrifiants . Selon la préfecture, ce gaz est « un marqueur très olfactif (…) qui ne présente pas de risques pour la population ».

De nombreuses personnes se sont plaintes de ces émanations de gaz dans l’agglomération de Rouen et au-delà, évoquant des maux de tête et des irritations de la gorge. Dans la nuit de lundi à mardi, l’odeur, poussée par les vents, a remonté la vallée de la Seine jusqu’à Paris, où elle était encore perceptible à l’aube.

Publié le 22.01.2013, 17h43

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Par Michèle Rivasi

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