Un pas supplémentaire vers moins de pollution due aux transports

Le Conseil a officiellement approuvé mardi 22 mai dernier la nouvelle législation européenne visant à réduire la pollution au soufre produite par les navires (1). Pour Michèle RIVASI vice-présidente du groupe des Verts au Parlement européen, le combat pour faire baisser la pollution due aux transports de manière générale ne doit pas s’arrêter là.

« La technologie pour un fuel sans soufre existe, mais il a fallu se bagarrer pour que les armateurs acceptent d’utiliser des combustibles marins à teneur réduite en soufre : ce n’est pas normal! Il devenait urgent d’agir contre la pollution des navires, qui émettent des polluants atmosphériques très nocifs pour la santé. N’oublions pas que 500.000 personnes meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air ».

« C’est un combat de tous les jours qui doit se poursuivre tant pour le transport maritime, qu’aérien (taxe de pollution carbone aérienne ETS) et terrestre (taxe poids lourds). L’Union européenne ne doit pas faiblir et doit choisir de favoriser systématiquement la santé publique et l’environnement face au lobbying intensif des transporteurs qui souhaitaient que l’Europe revienne sur des engagements internationaux et adopte une législation moins ambitieuse ».

Les nouvelles limites sur les émissions de soufre provenant des transports maritimes, plus sévères, entreront en vigueur en 2020 au plus tard, sans possibilité de retarder ce délai de 5 ans. Pour l’eurodéputée, « cela aura des avantages non seulement pour la santé et pour l’environnement, mais cela limitera aussi les potentielles distorsions de concurrence entre les entreprises confrontées à des limites plus strictes en matière d’émission de soufre dans certaines zones actuelles, et les entreprises non concernées par ces limites ».

(1) La directive transpose l’annexe 6 de la convention internationale Marpol, dite directive soufre.

(2) La limite maximale proposée pour la teneur en soufre des combustibles marins sera abaissée à 0,1% à partir de 2015, dans les zones SECA (Sulfur Emission Control Area- zones de contrôles des émissions de soufre : Baltique, Manche et mer du Nord). Dans le reste des eaux de l’UE, les limites seront réduites à 0,5% à partir de 2020. Les dispositions pour retarder les valeurs limites à l’horizon 2025 sur la base de décisions de l’OMI ont été retirés.

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Par Michèle Rivasi

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