Prothèses mammaires défectueuses : agissons!

Le Parlement européen a posé aujourd’hui 24 janvier une question orale à la Commission, au sujet du scandale sanitaire des prothèses mammaires PIP.

Michèle Rivasi, députée européenne EELV et porte parole d’Eva Joly, a rappelé à cette occasion qu’entre 400.000 et 500.000 femmes dans le monde sont concernées, et que la chirurgie plastique est de plus en plus populaire. Mais il manque encore des garde-fous juridiques pour éviter les problèmes sanitaires.

La législation européenne classe les prothèses mammaires dans la catégorie « III » des dispositifs médicaux à risque, c’est à dire la plus surveillée…ce qui n’a pas empêché le scandale d’éclater. La Commission européenne, consciente de la nécessité de faire évoluer la directive 2007/47, conduit actuellement des « stress tests » et devrait faire une proposition de refonte avant la fin du premier semestre 2012.

« Il y a aujourd’hui un véritable dysfonctionnement à la fois dans le contrôle et l’échange d’informations sur les dispositifs médicaux – comme les prothèses mammaires – entre les pays. Dans l’affaire des prothèses PIP, la Food and Drug Administration (FDA) américaine savait depuis 2000 qu’il y avait un problème avec le silicone industriel utilisé en cachette par la société française, et avait donc refusé l’importation de ces prothèses aux Etats-Unis. Mais à cause du caractère confidentiel des informations obtenues par l’agence américaine, nous n’avons rien su en Europe. Ce n’est qu’en mars 2010 que l’alerte a été donnée en France par un chirurgien marseillais, nous avons donc perdu 10 ans avant de pouvoir avertir les femmes concernées du danger lié à leurs implants.

Il est donc primordial que les personnes opérées puissent bénéficier d’une véritable traçabilité de leurs dispositifs médicaux, grâce à une identification individuelle. Au Danemark, des dossiers de patientes ont été détruits à cause de la fermeture d’une clinique, c’est impensable! Une base de données harmonisée dans les 27 Etats membres nous semble de mise. Pour éviter les contrefaçons et les manipulations comme celles de Jean-Claude Mas, patron de la société PIP, il faut que les visites de contrôle soient inopinées, et que ces contrôles se fassent sur tous les maillons de la chaîne, en responsabilisant les chirurgiens qui travaillent avec ces dispositifs médicaux. »

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1 commentaire
  • Derrière cette sordide affaire PIP; Il y a aussi en arrière plan l’aubaine offerte au concurent vauclusien et aptésien eurosi…trucmachin. qui voit son avennir enfin ouvert alors que la repression des fraudes française ou le TUV allmemand ont été volontairement laxiste. Alors qui défendre le gros a capitaux américano français, le couillon sénomane amateur qui s’est fait déboulonner et qui n’est peut être pas si coupable que cela. Ou bien alors et encore le controle qui au niveau européen semble singulièrement ressembler a un filet troué suitant de silicone.C’est bien de soulever toujours les problemes de toxicité et de santé mais est ce bien le probleme. Avoir des normes sévères mais un controle insuffisant ceci pour favoriser une compétition encore plus sauvage.Je vous rapelle que la présidente de l’association des femmes lésees dans cette affaire porte le nom d’une très grande socité d’illuminations aptésienne a vocation mondiale.Je ne suppute rien évidemment.

Par Michèle Rivasi

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