Préparations alimentaires pour nourrissons et substituts au lait maternel: les propositions de la Commission mettent en danger la santé de nos bambins

Ce jeudi 14 janvier 2016, sous la houlette du député britannique Keith Taylor, les parlementaires européens écologistes en commission « environnement » étaient à l’initiative de trois oppositions à des décisions prises par la Commission européenne en matière de préparations alimentaires pour les nourrissons et de substituts au lait maternel. Si le bilan est positif en ce qui concerne la protection des nourrissons face aux perturbateurs endocriniens et aux sucres, les écologistes n’ont cependant pas été soutenus pour restreindre la publicité des substituts au lait maternel. Ce vote en commission est un premier pas qui devra être confirmé en plénière.

Réaction de l’eurodéputée Michèle Rivasi, membre de la commission « environnement » au Parlement européen:

« Nous sommes ravis que la majorité de nos collègues nous aient suivis dans notre lutte contre les perturbateurs endocriniens et pour limiter la présence de sucres dans les préparations alimentaires pour les nourrissons.

En tant qu’écologistes sensibles à la santé de nos enfants, nous ne pouvons accepter que la Commission européenne autorise la présence de résidus de pesticides dans les préparations pour nourrisson. Dans ce domaine nous soutenons la politique de la « tolérance zéro ». Les pesticides sont des perturbateurs endocriniens et les enfants sont les individus les plus sensibles à ces substances.

En outre, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les sucres présents dans les préparations alimentaires ne devraient pas dépasser 10% de la valeur énergétique de ces préparations aussi bien pour les enfants que les adultes, la Commission européenne veut relever ce seuil à 30% même pour les nourrissons. Encore une mesure délétère à laquelle nous nous opposons pour protéger la santé des nouveaux nés et lutter contre le fléau de l’obésité.

En revanche, nous regrettons que nos collègues ne nous aient pas soutenus pour restreindre la publicité sur les substituts au lait maternel. Alors que l’OMS affirme sans détours que le lait maternel « fournit toutes les calories et les nutriments dont l’enfant a besoin pendant les premiers mois de la vie » et que l’article 5 du Code International de commercialisation des substituts du lait maternel approuvé par l’OMS dispose clairement qu’il « ne devrait y avoir ni publicité, ni aucune forme de promotion auprès du grand public » des produits qui se substituent au lait maternel, la proposition de la Commission va à l’encontre de ce Code en autorisant de telles publicités dans les revues scientifiques.

Les parents qui recourent par choix ou par nécessité aux substituts au lait maternel pour leurs enfants ont le droit d’être informés de manière indépendante et non par la publicité des firmes qui commercialisent ces produits ».

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Par Michèle Rivasi

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