Nanomatériaux et clonage dans l’alimentation: les eurodéputés réaffirment l’application du principe de précaution, la Commission doit revoir sa copie

La Commission environnement, santé et sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen a voté en faveur d’un amendement demandant l’interdiction des nanomatériaux dans l’alimentation qui modifie clairement l’esprit du projet de réglementation sur les Nouveaux Aliments proposé par la Commission européenne.

Michèle RIVASI et José BOVE, eurodéputés du groupe des Verts/ALE respectivement membres des commissions ENVI et AGRI (agriculture), saluent ce résultat:

« Visiblement Monsieur Barroso et son Commissaire n’avaient pas compris le message envoyé par le Parlement européen en 2011 lorsqu’il avait voté contre la proposition sur les nouveaux aliments. Les députés européens ont réaffirmé une position claire en votant un moratoire sur les nanomatériaux dans les produits alimentaires, proposé par le Groupe des Verts/ALE et la GUE, tant qu’il n’y aurait pas d’évaluation de leur impact sur la santé et l’environnement. En effet qu’aucun parent ne souhaite donner des bonbons, des chewing-gums ou des plats cuisinés pleins de nanomatériaux à leurs enfants.

Les études scientifiques sont de plus en plus nombreuses à montrer les risques de consommer des nanomatériaux qui sont capables, vue leur taille minuscule, de franchir la barrière des cellules ou des mitochondries.

Le principe de précaution réaffirmé lors du vote de la Commission ENVI doit être pleinement appliqué et ce n’est pas parce qu’il y des négociations avec les États-Unis pour mettre en place un accord de libre-échange (TAFTA) que nous devons commencer à accepter de baisser nos normes alimentaires.

Les eurodéputés demandent également à la Commission européenne de revoir sa copie concernant les aliments provenant d’animaux clonés. Les animaux clonés et leurs descendants doivent être soumis à un étiquetage strict d’ici à l’entrée en vigueur d’une législation spécifique à ces types de produits. Il serait irresponsable de faire comme si les risques n’existaient pas, notamment en matière de diversité génétique et de bien-être animal. »
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Par Michèle Rivasi

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