Il faut fermer la porte aux farines animales

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) française a émis mercredi 16 novembre, un avis défavorable à la réintroduction de certaines farines animales pour l’alimentation des animaux d’élevage.

Selon l’agence, «les conditions permettant une utilisation sécurisée des protéines animales transformées (PAT) ne sont pas, à ce jour, totalement réunies», notamment le test de détection de l’espèce d’origine des protéines transformées, qui n’est pas encore totalement au point.

Le Parlement européen s’est prononcé le 6 juillet dernier en faveur de la réintroduction de ces farines, tout en s’inquiétant d’un assouplissement des contrôles sur l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB).

Michèle RIVASI, députée européenne Europe Ecologie Les Verts, membre de la commission Environnement et Santé publique du Parlement Européen et rapporteure sur la résolution de juillet 2007 au nom des Verts/ALE: «Au nom du principe de précaution, j’estime qu’il faut continuer d’interdire la consommation de farines animales à tous les animaux. La décision de l’Anses, bien que purement consultative, est donc raisonnable mais je regrette qu’elle ne ferme pas totalement la porte à l’utilisation de ces farines à l’avenir. Pourquoi reprendrait-on le risque de voir de nouvelles maladies émerger en faisant manger des animaux aux animaux? L’expérience n’a-t-elle pas servie de leçon? On nous dit que les protéines animales transformées actuelles sont issues de sous-produits animaux radicalement différents de ceux qui constituaient les farines animales avant 1994, soupçonnées d’avoir contribué à la propagation de la maladie de la vache folle. Mais connaît-on leurs effets à long terme? Les incertitudes scientifiques demeurent encore autour des maladies à prions, ces agents infectieux responsables de la tremblante du mouton, de la vache folle et de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez les humains, pour laquelle il n’existe aucun traitement à l’heure actuelle».

« Le consommateur a besoin d’être rassuré. Mais en réintroduisant les farines animales dans les filières d’alimentation des animaux d’élevage, il sera impossible de prévenir les erreurs humaines et les mauvaises pratiques délibérées».

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Par Michèle Rivasi

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