Gestion de la Grippe H1N1 par les institutions de l’UE : je demande des explications

« L’UE a perdu de sa crédibilité suite à sa gestion de la grippe pandémique H1N1 », a déclaré l’eurodéputée Michèle Rivasi à l’occasion de l’atelier « Grippe Pandémique H1N1 : la réponse des Etats membres et de l’Union européenne, évaluation de la gestion de la grippe H1N1 en 2009-2010 dans l’UE », organisé au Parlement européen le 6 octobre, au sein de la commission Environnement et Santé publique.
Michèle Rivasi a insisté sur la nécessité de restaurer cette crédibilité des Institutions européennes aux yeux du public, avec l’objectif de construire de plus fortes structures européennes pour répondre aux crises sanitaires. Alors que l’hiver approche et que l’on entend à nouveau parler de grippe A, cet atelier avait pour objectif d’éviter de reproduire les erreurs commises l’année dernière par les Etats et par certaines institutions de l’UE.

Plusieurs fonctionnaires de la Direction générale de la Santé et des Consommateurs de la Commission européenne étaient présents pour s’expliquer sur cette période de crise, et sur les décisions prises. A cette occasion, plusieurs députés européens ont interrogé des représentants de l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) et du Centre européen de Prévention et de Contrôle des maladies (ECDC), sur la transparence et l’indépendance des avis scientifiques qui ont été délivrés pendant cette crise.
« Le rôle et le périmètre de responsabilités des entités européennes qui travaillent sur de telles crises sanitaires doit être clairement défini », affirma Michèle Rivasi, dont le rapport sur la gestion de la grippe pandémique sera déposé le 15 Octobre en Commission Environnement et Santé Publique au Parlement européen.
L’atelier a également évoqué les relations de l’UE avec l’Organisation Mondiale de la Santé, accusé d’avoir exagéré la menace de la pandémie H1N1, ainsi que la manière dont les avis scientifiques sur les vaccins ont été produits en Europe. Durant la crise, les Etats membres ont acheté de grandes quantités de vaccins, dont beaucoup n’ont pas été utilisés. « Certaines décisions et avis ont été problématiques car ils ont déformé les priorités dans les services de santé à travers l’Europe, causant un gaspillage des fonds et des peurs injustifiées quant au risque de santé pour une large part de la population » analyse Michèle Rivasi.
Mme Testori, Directrice Générale de la Direction Générale Santé et Consommateurs de la Commission Européenne, a déclaré lors de la conclusion de l’atelier qu’une réforme de la législation européenne sera proposée début 2011 pour renforcer la coordination sur les maladies transmissibles.

Ecoutez aussi l’intégralité de l’atelier sur le site du Parlement européen.

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Par Michèle Rivasi

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