Conférence: La science libre et ouverte, bien commun de l’humanité

Open Science as a Common Good

Promouvoir l’accès équitable des chercheurs aux publications scientifiques

La protection du savoir face aux intérêts privés est une condition sine qua non pour rétablir la crédibilité de la science, à l’heure où les canulars et le climato scepticisme gagnent les plus hautes sphères de la vie politique. Or, le savoir n’est jamais mieux évalué et protégé que lorsqu’il est partagé. L’ère numérique offre des moyens extraordinaires pour diffuser la connaissance et permettre à tous les chercheurs du monde de s’enrichir mutuellement. Pourtant, on claquemure leurs articles derrière des contrats de publications, des comités éditoriaux à huis clos, des salles de lecture à accès restreint, des téléchargements payants. Cette privatisation du savoir, en grande partie financée par l’argent public, doit cesser.

Les données produites par les chercheurs (mesures, articles, codes…) doivent être protégées comme un bien commun de l’humanité, utilisables par tous et possédées par personne. Sans ces données, il ne peut y avoir de reproductibilité des études scientifiques, ni de discussion sur leurs conclusions, ni de confiance dans les décisions politiques qui en découlent. Le citoyen n’a d’autre choix que de suivre la science aveuglément ou de la rejeter. La véritable démocratisation du gouvernement des experts suppose donc de garantir à chacun l’accès aux publications et aux données de la recherche, pour que n’importe qui puisse suivre les travaux des chercheurs et même y contribuer.

Dans ce contexte, Michèle Rivasi a organisé au Parlement Européen une conférence pour promouvoir l’open science, ou science ouverte. Cet événement a réuni des intervenants issus du monde scientifique :

– Le Professeur Horst Hippler, Président de la Conférence des Recteurs Allemands, à la tête du projet DEAL qui vise à négocier des contrats plus équilibrés entre les universités allemandes et les maisons d’édition scientifique ;

– Daniel Spichtinger, chargé des politiques sur l’open access à la Direction-Générale Recherche et Innovation de la Commission Européenne ;

– Le Professeur Marie Farge, Directrice de Recherche au CNRS et à l’ENS et spécialiste du système des publications scientifiques. Elle a notamment rédigé les recommandations du comité d’éthique du CNRS sur les relations entre maisons d’édition scientifique et chercheurs.

– Et enfin Tim Smith, en charge du groupe Collaboration et Applications au CERN, moteur du projet Zenodo, une plateforme en ligne qui permet aux chercheurs de partager gratuitement et librement leurs articles scientifiques.

 

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Par Michèle Rivasi

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