Avant d’interdire le Round up, laissons l’Autorité européenne de sécurité des aliments prendre position

La gauche européenne (GUE) a rédigé une objection à la mise en œuvre d’un règlement de la Commission européenne.
Le règlement prévoit d’étendre de six mois, jusqu’à juin 2016, la durée d’approbation de 23 substances actives qui composent les pesticides, dont le glyphosate, principe actif du célèbre herbicide Round up de l’industriel Monsanto.

La Commission a l’intention d’étendre de six mois la période d’approbation de ces 23 substances du fait de retards pris par les États membres dans leur évaluation. La Commission a ainsi agit en vertu de l’article 17 du règlement européen sur les pesticides.

Si les écologistes partagent les inquiétudes de la GUE, ils se sont abstenus sur leur proposition d’opposition ce mardi 15 septembre en commission Environnement au Parlement européen.

Réaction de l’eurodéputée écologiste Michèle Rivasi :

« Même si nous voulons nous débarrasser au plus vite de pesticides tel que le Round up et que nous partageons les inquiétudes de la GUE, nous avons une bonne raison de ne pas soutenir son opposition à ces extensions. En effet, l’extension de la période d’approbation du glyphosate est nécessaire pour bien considérer ses éventuelles propriétés cancérigènes. En mars 2015, l’Organisation mondiale de la santé a considéré que le glyphosate était une substance « probablement cancérigène » mais l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) doit encore arrêter sa position sur ce cas précis. En laissant le temps à l’EFSA de prendre position, nous espérons pouvoir ensuite avoir un argument de poids en plus pour interdire ou restreindre au maximum l’utilisation du glyphosate sans que les industriels comme Monsanto soient en mesure de contester notre position. »

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Par Michèle Rivasi

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