Aliments pour bébés: le Parlement européen adopte de nouvelles règles

Le Parlement européen a voté le 14 juin à une très large majorité en faveur du rapport relatif aux aliments destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge ainsi qu’aux aliments destinés à des fins médicales spéciales (1).

Pour les Verts, il était surtout important que les aliments pour bébés soient produits en n’utilisant aucun pesticide toxique. Malheureusement leur proposition n’a pas été suivie par les autres députés.

« Les enfants ont un métabolisme beaucoup plus fragile que le notre. Exposés dès le plus jeune âge à des substances nocives et toxiques, ils auront toutes les chances de développer plus tard un cancer ou autre maladie grave. Alors même si les aliments pour bébés sont déjà très surveillés et ne doivent pas dépasser certains niveaux de résidus de pesticides, c’est notre devoir de pousser encore plus loin la logique en n’acceptant aucune trace de pesticide dangereux dans la composition des aliments spécialement destinés aux enfants en bas âge », explique Michèle RIVASI, vice-présidente du Groupe des Verts au Parlement européen, qui regrette le manque de détermination des autres partis politiques sur ce sujet.

« Toutefois, nous nous félicitons des avancées sur l’étiquetage des aliments destinés aux enfants jusqu’à 12 mois, afin de ne pas induire en erreur le consommateur. Les producteurs ne seront plus autorisés à utiliser des images de bébés souriants pour vendre leurs produits plus cher. Le lait maternel reste encore l’option la plus saine pour les nourrissons et les bébés, et les fabricants de laits de croissance ne pourront plus abuser de techniques tapageuses pour tenter de convaincre les parents ».

« Enfin, c’est une bonne chose d’avoir réglé le cas des « laits pour enfants ». Il existe sur le marché une variété de produits à base de lait pour les enfants jusqu’à 3 ans qui sont commercialisés sous le terme « laits de croissance ». Or rien ne prouve que ces laits ont une réelle valeur ajoutée, là encore, c’est du pur marketing! « , estime l’eurodéputée.

Le Parlement européen demande donc à la Commission d’examiner ce problème et d’appliquer en attendant les règles plus strictes du règlement « allégations de santé » (2).

(1) http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=REPORT&reference=A7-2012-0059&language=FR

(2) http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2012:136:0001:0040:FR:PDF

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Par Michèle Rivasi

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