Tragiques inondations dans les Alpes-Maritimes : de l’urgence d’en finir avec le bétonnage de la Côte d’Azur, de s’adapter au changement climatique et de développer une culture du risque

Je tiens tout d’abord à témoigner de ma plus profonde sympathie pour les familles des victimes de ce week-end dans les Alpes-Maritimes avec un bilan extrêmement lourd de 17 morts et au moins quatre disparus.

Cette catastrophe naturelle témoigne de la multiplication des épisodes climatiques extrêmes dans une région déjà durement frappée par des drames similaires dans le Var notamment en 2010 et 2014.

Il est temps de remettre en cause la sur-urbanisation d’une Côte d’Azur rongée par le béton et le mitage du territoire. L’artificialisation des sols sur des zones inondables participe à l’aggravation des conséquences de ces inondations.

Deux projets portés par les élus locaux dont la tête de liste régionale de la droite Christian Estrosi (qui se revendique ouvertement climato-sceptique) doivent aujourd’hui être remis en cause :

–   le projet dit d’Eco-Vallée (OIN Plaine du Var) qui prévoit une bétonisation de la basse vallée du Var sujette à des épisodes de crue réguliers au détriment de ce qui reste de rares terres agricoles (qui servent aussi d’éponges au ruissellement des eaux de pluie). Avec des associations locales, j’ai soutenu le dépôt d’une pétition au Parlement européen contre ce projet qui va à l’encontre la directive Natura 2000 ; elle sera examinée le 15 octobre à Bruxelles lors d’une audition en présence de la Commission européenne.

–   Le projet d’extension de la zone commerciale de Cap 3000 avec le développement de parkings souterrains qui ont eu des conséquences funestes ce week-end.

La Côte d’Azur doit se préparer au changement climatique en sortant de la logique de réparation et de « Sparadrap » pour se tourner vers une logique de prévention et de transition écologique. Le maintien du foncier agricole et la révision des plans locaux d’urbanisme en y intégrant le risque climatique doivent devenir prioritaires pour éviter d’autres drames.

Il faut aussi mettre en place une culture du risque et d’adaptation au changement climatique et aux épisodes climatiques extrêmes pour des populations locales non préparées à ces phénomènes résultant en partie du changement climatique.

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Par Michèle Rivasi

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