Perturbateurs endocriniens: la Commission se soumet difficilement au jugement de la Cour de Justice de l’UE

Le 16 décembre dernier, la Commission européenne était condamnée par la Cour de Justice de l’UE pour ne pas avoir défini des critères pour encadrer les perturbateurs endocriniens. Le Commissaire à la santé, M. Andriukaitis est venu s’expliquer devant les députés ce mardi 2 février.

Réaction de Michèle Rivasi, vice-Présidente des Verts/ALE au Parlement européen:

« Il était temps que le Commissaire à la santé annonce que la Commission respectera le jugement de la Cour de justice européenne et présentera une définition des critères pour encadrer les perturbateurs endocriniens avant l’été 2016. Alors qu’elle aurait dû définir dès décembre 2013 des critères scientifiques pour encadrer les perturbateurs endocriniens, elle n’a toujours rien fait. Une attitude coupable quand on connait les risques que font peser sur la santé des substances comme le bisphénol A ou le glyphosate présents dans les plastiques et les pesticides. Une attitude coupable, aussi, quand on sait que le texte de la Commission est prêt, bien au chaud dans les tiroirs, depuis juin 2013 mais qu’il n’a pas été présenté et mis en place sous la pression des lobbies de la chimie.

Malgré sa volonté affichée de respecter le jugement de la Cour, le Commissaire a répété ce mercredi 2 février que l’étude d’impact était essentielle dans l’optique d’encadrer les perturbateurs endocriniens. Ceci alors que la Cour de justice a affirmé que cette étude n’était pas nécessaire et que nous, écologistes, estimons qu’elle n’est qu’une perte de temps qui sert à analyser l’impact économique d’une règlementation sur les perturbateurs endocriniens alors que c’est une question secondaire au vue de l’enjeu sanitaire en question.
Nous ferons maintenant pression pour que la Commission n’établisse pas des critères en fixant des plafonds d’exposition au perturbateurs endocriniens. Fixer des plafonds est absurde quand il s’agit de ces substances. Certaines comme le bisphénol A sont plus toxiques à faible dose qu’à dose intermédiaire. Cela dépend du moment de la vie auquel on est exposé à ces substances ».

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Par Michèle Rivasi

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