« Nous » présidente !

Bonjour à toutes et à tous,

J’ai passé trente ans de ma vie à combattre les lobbies qui veulent prendre le contrôle de nos vies et de tout le vivant. Sur le terrain et dans les institutions je les ai tous affrontés et dénoncé sans relâche leurs mensonges et leurs crimes: nucléaire et militaro-industriel, chimique et agro-alimentaire, pharmaceutique, bancaire et financier.

 

Il y a quinze jours, alors que les médias attendaient un duel entre Cécile et Yannick, ma qualification pour le second tour de la primaire des écologistes a surpris. C’est pour moi un honneur bien sûr mais certainement pas une surprise, car en trente années de combat au service des victimes des lobbies, les 99% que nous sommes comme dit Bernie Sanders, j’ai gagné beaucoup d’alliés pour l’écologie.

 

Lundi prochain nous connaîtrons la femme ou l’homme qui défendra le projet de société écologiste en 2017. Quel dommage que la monarchie instituée par la 5ème république ne nous permette pas à Yannick et moi de porter ensemble, à égalité, collectivement, notre vision commune de l’écologie! Si je veux devenir la première femme et la première écologiste présidente de la république c’est aussi pour transformer ce système électoral trop peu démocratique et ouvrir la politique à toutes et à tous.

 

Mais aujourd’hui les écologistes, qu’ils soient membres d’EELV ou non et quelles que soient leurs sensibilités, environnementale, sociale, féministe, antispéciste et tout ce qui compose la symphonie de notre mouvement, doivent faire un choix. Je veux m’adresser à ce peuple de l’écologie pour leur dire que nous pouvons gagner.

 

Nous présidente, c’est mon ambition pour 2017.
J’ai l’optimisme de la volonté et aucun lobby, aucune manœuvre ne m’arrêtera. Plus jamais l’écologie ne doit être à la traîne de qui que ce soit. L’accord EELV-PS de 2012 a rendu inaudible la voix de l’écologie alors même qu’elle était portée par cette femme extraordinaire et populaire qu’est Eva Joly. Au contraire, les vraies forces de gauche savent que l’écologie est leur avenir. Je veux mettre un terme à la course aux postes négociés entre appareils et convaincre les gens de prendre le pouvoir avec nous. L’écologie ne peut pas fonctionner si elle n’est pas populaire, et en politique on ne fait pas gagner ses idées en ayant peur de perdre une élection.

 

Je suis une femme de parole et je mettrai tout mon courage et toutes mes forces au service de ce grand message qui est le nôtre: l’écologie, c’est la paix. La croissance, les lobbies engendrent la guerre. Pour sauvegarder le climat, les océans, notre espèce et les autres, nous devons en priorité arrêter toutes les guerres, tous les bombardements. Nous n’avons pas besoin d’armes mais de protection. Mon adversaire, c’est la guerre.

 

En reliant les problèmes, en reliant les solutions, en agissant partout, du local au global, pour l’écologie, pour la démocratie et pour la paix, nous n’aurons plus besoin de président pour transformer le monde et le transmettre à nos enfants. A nous d’être à la hauteur et de continuer à combattre pour être une force motrice et fédératrice de ce grand mouvement pour l’écologie de la paix.

Michèle RIVASI

 

 

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