Pour un arrêt des rejets de boues rouges en Méditerranée en 2013 et une commission d’enquête locale

Vendredi 9 Novembre, des collectifs citoyens, des ONG comme Sea Shepherd et les Amis de la Terre, épaulés par les eurodéputés Michèle RIVASI et José BOVE, se sont rassemblés dans la calanque de Port Miou à Cassis, à l’endroit exact où plonge la conduite de rejet en mer des boues rouges de Gardanne.

Depuis 1966, 30 millions de tonnes de boues rouges toxiques chargées en métaux lourds (plomb chrome, mercure, vanadium arsenic) et à la radioactivité naturelle renforcée ont été rejetées au large de Cassis et s’accumulent sur les fonds marins de Toulon à Marseille et au delà.

Pour Michèle Rivasi, biologiste et eurodéputée « Le rapport Créocean prouvant la toxicité de ces boues rouges sur la faune et la flore marine est resté secret pendant plus de 15 ans… Nous demandons une transparence de toute l’information relative aux boues rouges mais également des études indépendantes complémentaires, car le risque de bioaccumulation des métaux lourds chez les poissons, dont nous nous nourrissons ensuite n’est pas étudié ! »

José Bové, eurodéputé, ajoute qu’: «il est important de lever le voile sur cette pollution qu’est le déversement des boues rouges et de stopper ce massacre dès 2013. Ces rejets industriels impactent l’ensemble du littoral et de ses activités. La Mer Méditerranée, au delà des classements de protection, doit être sanctuarisée. Delphine Batho a été avertie de cette situation, il est désormais plus que temps d’agir ».

Et les deux eurodéputés de conclure : « Nous ne souhaitons pas la fermeture de l’usine de Gardanne, qui emploie des centaines de personnes. Il existe des procédés de production d’alumine moins polluants; d’autres pays ont ce type de production et ne rejettent pas en mer, inspirons nous des bonnes pratiques pour limiter les impacts sur la santé et l’environnement. Nous demandons officiellement à la ministre Delphine Batho une commission d’enquête locale, composée d’ONG, d’élus locaux et de citoyens, qui fasse toute la transparence sur ce dossier, à la fois sur l’historique des rejets en mer et sur terre, les expertises environnementales et sanitaires et les projets de valorisation de l’industriel ».

 

Articles similaires :

Par Michèle Rivasi

Suivez-moi sur Facebook

Suivez-moi sur Twitter