Le Parlement européen accouche d’une nouvelle législation sur le congé maternité…et paternité!

 

En octobre 2008, la Commission européenne avait proposé de revoir la législation actuelle (directive 92/85), dans le cadre du paquet « équilibre entre vie professionnelle et vie familiale », basé sur la convention de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur la protection de la maternité datant de 2000.

Suite à la proposition de la Commission d’améliorer la sécurité et la santé des travailleuses enceintes, les parlementaires sont allés encore plus loin en votant aujourd’hui le rapport Estrela avec une large majorité (390 voix pour, 192 contre et 59 abstentions).

Michèle RIVASI, députée européenne Europe Ecologie du Grand Sud-Est, se réjouit d’une harmonisation des conditions de travail des femmes enceintes: « Depuis mon élection au Parlement européen, je milite pour une Europe de la santé qui offre les mêmes conditions de travail dans tous les pays et ce texte offre enfin des règles minimales au niveau de l’UE. En plus de garantir de meilleures conditions de travail aux femmes (travail de nuit, heures supplémentaires, etc.), cette directive prévient les licenciements abusifs. C’est une victoire pour les travailleuses.« 

Mais c’est aussi une victoire pour les familles européennes rajoute-t-elle: « La grande satisfaction de ce vote est d’être allé plus loin que les propositions de la Commission en instaurant une durée minimum pour le congé maternité. Auparavant, les femmes françaises bénéficiaient d’un congé de 16 semaines. Dorénavant, toutes les femmes de l’UE bénéficieront d’un congé maternité d’au moins 20 semaines, dont six devront être prises après l’accouchement. Ce vote est aussi une victoire pour les pères de famille puisqu’ils bénéficieront eux aussi d’un congé de 2 semaines rémunéré à 100% de leur salaire. »

 

 

 

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2 commentaires
  • Madame,

    Pour une meilleure compréhension de vos lecteurs, il me semble nécessaire de préciser que la proposition doit passer devant le Conseil des ministres et certainement le Conseil européen avant de pouvoir être transposée en droit français.

    Le fonctionnement des institutions européennes est différent du bicamérisme français et les citoyens doivent être éclairés.

Par Michèle Rivasi

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