Gaz de schiste : Les eurodéputés Verts organisent une mobilisation européenne

Ce jeudi 14 avril 2001, Michèle RIVASI, José BOVE, Reinhard BÜTIKOFER, et Bas EICKHOUT, eurodéputés du Groupe des Verts/ALE ainsi que des représentants des ONG et des associations locales se sont réunis afin de débattre de façon très précise des problèmes liés au gaz de schiste à l’échelle européenne.

Dans un certain nombre d’Etats membres dont la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Suède et la Pologne, des initiatives citoyennes contestant l’exploration du gaz de schiste ont vu le jour. Ces initiatives mobilisent un nombre croissant de citoyens soucieux des conséquences pour la santé et l’environnement en Europe.

C’est pour cette raison que les Verts au Parlement européen ont décidé de convier ces collectifs au Parlement, afin de leur permettre de rencontrer et d’échanger avec des représentants de la Commission européenne (DG Environnement et DG Energie), compétents sur les questions relatives aux gaz de schiste, ainsi qu’un hydrogéologue  et un spécialiste des gaz à effets de serre.

Cette rencontre européenne visait à évaluer d’une part les véritables conséquences du développement et de l’utilisation de ces nouvelles énergies fossiles et d’autre part à démontrer que ces pratiques risquent d’aller à l’encontre de la directive européenne sur l’eau. Il faut souligner que la production de gaz de schiste nécessite une quantité conséquente d’eau pour la fracturation ainsi que toute une série de produits chimiques dont certains sont extrêmement nocifs pour les sols et la santé publique.

A l’issue de cette réunion, les eurodéputés ainsi que les participants ont décidé d’adresser une lettre à trois Commissaires européens (voir la lettre ci dessous en anglais) afin de leur demander:

  • Qu’un débat soit organisé, au niveau européen, sur le gaz de schiste avec toutes les parties prenantes, y compris des représentants de la société civile. Ceci avant l’été 2011.
  • De garantir que l’Agence Européenne des Produits Chimiques ait accès à l’ensemble des informations concernant les produits chimiques sensés être utilisés lors de la fracturation hydraulique afin qu’elle puisse analyser cette information et en informer le public.
  • Qu’une étude d’impact environnementale soit réalisée sur l’empreinte écologique et sur les gaz à effet de serre (directs ou indirects) qui découlent de ces activités.
  • De soutenir la demande de moratoire récemment introduite par le « Tyndall Centre for Climate Change Research » tant que l’Agence de protection de l’environnement des Etats Unis n’a pas plus publié son rapport sur les impacts environnementaux du gaz de schiste.

Crédit photo : Image courtesy of SCANPIX/AP Photo/Douglas C. Pizac

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Brussels, 14 April 2011

Dear Commissioner Oettinger,

Dear Commissioner Potočnik,

Dear Commissioner Hedegaard,

We, the undersigned Members of the European Parliament and participants of a meeting on shale gas / unconventional gas issues that took place in the European Parliament on 13 and 14 April 2011, would like to convey to you our grave concerns regarding these matters.

We are from seven European Member States where public discussions on fossil hydrocarbon / shale gas / unconventional gas may yet differ somewhat.

But we share many sceptical and critical perceptions concerning these matters. And we are involved in making civic opposition to the shale gas experiment in our countries and EU-wide.

In your responsibility as EU Commissioners you have to deal with shale gas / unconventional gas issues. Therefore, we want to address you with four points of concern, on which we want to ask you to act:

We ask you to institutionalise a regular shale gas / unconventional gas dialogue with civic and NGO representatives as soon as possible, hopefully starting before the summer break.

We ask you to publicly support the moratorium demand made recently by the Tyndall Centre for Climate Change Research for as long as the United States Environmental Protection Agency’s study on environmental impacts of shale gas drilling have not been published and evaluated.

We ask you to guarantee that the European Chemical Agency gets complete information about the chemicals actually used or foreseen to be used in hydraulic fracturing from the companies involved, as well as the chemicals in the rocks to be fractured, so that they can analyse that information and make the findings available to the public.

We ask you to produce a greenhouse gas emissions (direct and indirect) impact assessment of shale gas drilling and to publish a calculation of its carbon footprint.

We would be glad to hear back from you at your earliest convenience.

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Par Michèle Rivasi

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