Comment la gouvernance de l’Union de l’énergie peut-elle atteindre les objectifs climatiques de Paris?

CONFÉRENCE  » Comment la gouvernance de l’Union de l’énergie peut-elle atteindre les objectifs climatiques de Paris? »

Evénement organisé par Michèle Rivasi au Parlement européen le 18 octobre 2017.

Contexte:

Lors de la conférence de Paris sur le climat (COP21) en décembre 2015, 195 pays ont adopté le tout premier accord universel sur le climat juridiquement contraignant. L’accord prévoit de contenir le réchauffement climatique « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et si possible de viser à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C » (article 2)

L’Europe élabore actuellement des plans pour la mise en œuvre des objectifs de l’Accord de Paris. Pour avoir 66% de chances de limiter le réchauffement à 2 degrés, il nous reste un budget carbone restant d’environ 800 milliards de tonnes. Au rythme actuel des émissions (environ 40milliards de tonnes par an), nous dépenserons ce budget en une vingtaine d’années, ce qui signifie que, à moins de changements drastiques, nous allons «dépasser» ce budget d’ici une vingtaine d’années.

Cela signifie qu’il ne nous suffira pas de réduire les émissions à zéro d’ici 2050. Nous devrons commencer à générer des «émissions négatives» pour compenser le fait que nos émissions projetées nous amèneront à dépasser notre budget carbone.

Comment pouvons-nous réellement arriver à ces émissions négatives? Il y a diverses propositions qui circulent pour que de nouvelles technologies de géo-ingénierie absorbent le carbone hors de l’air. Mais il est presque impossible que tout cela soit disponible à grande échelle pour le peu de temps qui nous reste. Le moyen le plus réaliste et le plus rentable de fournir ces émissions négatives est la «technologie» que nous avons déjà – en améliorant la capacité de puits de carbone de nos forêts et de nos terres.

À l’heure actuelle, l’UE n’a pas prévu d’augmenter ses puits forestiers. À l’heure actuelle, la seule cible pour le secteur de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (LULUCF) est l’objectif de 2030 pour l’UE dans le règlement UTCATF, qui est simplement fixé à un objectif «zéro net». Les puits forestiers de l’UE ne devraientt pas diminuer, mais il ne devraient pas non plus augmenter. Cela ne peut pas nous amener aux émissions négatives dont nous avons besoin.

Le règlement sur la gouvernance de l’Union de l’énergie offre une nouvelle occasion de surmonter ce problème, en mettant en place pour la première fois un système de fixation d’objectifs à long terme pour garantir que l’UE respecte ses engagements dans le cadre de l’accord de Paris. C’est l’occasion évidente de s’assurer que l’UE soit réaliste quant à ce qui reste de son budget carbone et sur les actions qu’elle pourrait entreprendre. Il s’agit également d’une occasion clé de consacrer un objectif à long terme indispensable pour améliorer le puits de carbone forestier de l’UE, afin de permettre le respect du budget carbone.

 

Programme:

  1. Introduction: Michele Rivasi10 minutes

 

  1. Expert presentations – 45 minutes
  • “The 2050 carbon budget & the need for negative emissions” by Dr. Kevin Anderson, University of Manchester : Télécharger
  • “How restoring forests can deliver negative emissions” by Julia Christian, Fern : Télécharger
  • “How the governance regulation can address the need to restore forests” by Dr Nils Meyer-Ohlendorf, Head of International & European Governance, Ecologic Institute: Télécharger

 

  1. Respondent interventions from MEPs – 20 minutes
  2. Discussion – 40 minutes
  3. Closing remarks by Michele Rivasi – 5 minutes

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Par Michèle Rivasi

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