Action Greenpeace à Tricastin : une sûreté nucléaire au rabais ?

Alors que la Marche Internationale pour sortir du nucléaire et pour la paix s’arrête ce jour au Tricastin, plusieurs dizaines de militants de Greenpeace ont réussi en quelques minutes ce matin à s’infiltrer dans le bâtiment réacteur de la centrale drômoise.
Pour Michèle RIVASI, membre de la CLIGEET , eurodéputée et co-fondatrice de la CRIIRAD :
«Cette action militante, pacifiste, montre une fois de plus que les centrales nucléaires sont clairement soumises au risque terroriste.
Si des dizaines de militants peuvent pénétrer en 15 min dans la centrale et que ceci est considéré comme un « non événement » par les responsables d’EDF, alors la situation est grave. C’est sous estimer le risque terroriste auquel est soumis toute centrale nucléaire en France.
Suite à la première alerte des militants de Greenpeace qui avait pénétré la centrale de Cruas le 5 décembre, rien n’a été mis en place pour empêcher des intrusions aussi rapides et efficaces dans les centrales.
Si demain, ce sont d’autres personnes, avec des intentions malveillantes, qui arrivent à y pénétrer et provoquent un accident nucléaire, parlera t-on alors d’un « non événement » ?
Je salue cette action qui a vocation à interpeller les citoyens et à interroger sur la réelle sûreté de nos centrales nucléaires.
Tricastin est l’une des plus vielles centrales de France. Soumise au triple risque sismique, au risque d’inondation et au risque chimique, son réacteur 1 a aussi des dizaines de microfissures.
Ainsi, et comme je le fais depuis de nombreuses années, je demande instamment la fermeture de cette centrale. Dans le cadre d’un grand plan de reconversion écologique de ce site pour son démantèlement, AREVA et ses employés pourront faire de la France l’expert en matière de démantèlement nucléaire. »

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Par Michèle Rivasi

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